Reconnaître un retard de langage à 18 mois et aider son enfant

À 18 mois, les tout-petits devraient commencer à babiller des mots simples et à former de courtes phrases. Pourtant, certains enfants montrent des signes de retard de langage, une situation qui peut inquiéter les parents. Ce retard se manifeste par une difficulté à prononcer des mots, une compréhension limitée des instructions simples ou une incapacité à imiter des sons.

Détecter un retard de langage ne relève pas de la magie : tout commence par une observation attentive, au fil des échanges quotidiens. Prêter attention à la façon dont l’enfant interagit, réagit ou tente d’imiter les sons permet d’en savoir long sur ses capacités. Face au moindre doute, un rendez-vous avec un pédiatre ou un orthophoniste s’impose. Un diagnostic clair peut alors ouvrir la voie à des pistes concrètes pour soutenir l’enfant. Jeux éducatifs, lectures partagées, séances de thérapie adaptée… chaque geste du quotidien devient une opportunité de nourrir son développement langagier.

Qu’est-ce qu’un retard de langage à 18 mois ?

À cet âge, la plupart des enfants prononcent entre 20 et 50 mots et comprennent des consignes simples. Pourtant, certains peinent à imiter les sons, à former des mots ou à saisir ce qu’on leur dit. Ce retard de langage se manifeste par une palette de signes bien identifiables : prononciation hésitante, compréhension fragile, imitation rare des sons du quotidien.

Signes de retard de langage

Voici les signaux à surveiller pour repérer un possible retard de langage :

  • Un vocabulaire de moins de 20 mots
  • L’absence de débuts de phrases, même très simples
  • Peu ou pas de babillage, ou des sons répétitifs qui peinent à évoluer
  • Une absence de réaction face à des consignes comme « viens ici » ou « donne-moi ça »

Facteurs de risque

Certains contextes rendent le développement du langage plus complexe. Les antécédents familiaux de troubles du langage, une exposition limitée à la langue (par exemple, dans un environnement multilingue sans langage principal fort) ou encore des soucis de santé comme des otites chroniques peuvent tous entrer en jeu.

Quand consulter un professionnel

Si ces signes persistent, inutile d’attendre : il vaut mieux consulter un spécialiste. Un orthophoniste ou un pédiatre peut évaluer la situation et proposer des solutions concrètes. Les jeux éducatifs, la lecture régulière et des échanges riches à la maison deviennent alors des alliés précieux pour aider l’enfant à progresser.

Solutions et interventions

Différentes approches existent pour accompagner un enfant présentant un retard de langage :

Solution Description
Thérapie langagière Des séances avec un orthophoniste pour travailler sur la prononciation, l’écoute et la compréhension
Lectures fréquentes Des moments de lecture partagée, pour enrichir le vocabulaire et aiguiser l’attention
Jeux éducatifs Des jeux adaptés pour susciter l’envie de parler, d’écouter et d’échanger

Les signes d’un retard de langage chez un enfant de 18 mois

Critères à observer

Certains enfants, à 18 mois, n’emploient que quelques mots ou se limitent à des sons sans structure. Le manque de tentatives pour assembler deux mots, ou l’absence d’imitation de mots simples, peut alerter. À cet âge, on s’attend à voir s’esquisser les premières phrases, même maladroites.

Réactions et compréhension

Un autre point d’attention : la capacité à suivre une consigne basique. Si l’enfant ne réagit pas à des instructions telles que « viens ici », ou ne manifeste aucun intérêt pour ce qu’on lui dit, cela peut révéler une difficulté à comprendre le langage. Le silence ou la rareté des babillages sont aussi des indicateurs à ne pas négliger.

Comportements à surveiller

Certains comportements méritent une vigilance particulière :

  • Manque de réaction lorsque l’on s’adresse à lui ou en présence de bruits
  • Peu ou pas de gestes communicatifs, comme pointer ou montrer du doigt
  • Difficulté à imiter des mots ou des sons entendus au quotidien

Facteurs de risque

Le contexte familial, la santé de l’enfant ou encore la richesse de l’environnement verbal peuvent influencer le développement du langage. Si des antécédents familiaux, une exposition insuffisante à la langue ou des problèmes de santé récurrents sont présents, il est judicieux de se tourner rapidement vers un professionnel pour poser un diagnostic précis.

Les causes possibles d’un retard de langage

Facteurs génétiques et familiaux

Les difficultés de langage ont parfois la mémoire longue. Quand des membres de la famille ont connu des troubles de la parole ou des difficultés pour communiquer, l’enfant peut à son tour rencontrer ces obstacles. Repérer ces signes tôt et échanger avec des spécialistes permet d’agir sans tarder.

Environnement et stimulation

Un environnement pauvre en échanges verbaux freine l’acquisition du langage. Si l’enfant entend peu de mots, s’il n’a pas accès à des histoires ou des chansons, son développement peut stagner. L’interaction avec les adultes, la lecture régulière et des discussions adaptées à son âge ouvrent la voie à une meilleure progression.

Problèmes de santé

Des ennuis de santé, comme des otites à répétition, peuvent perturber l’audition et donc l’apprentissage des sons. Certains troubles neurologiques ou du développement, comme ceux du spectre de l’autisme, peuvent également affecter la communication orale.

Autres facteurs

Voici d’autres éléments susceptibles de freiner l’apparition du langage :

  • Une exposition à plusieurs langues, qui peut parfois ralentir l’acquisition initiale tout en étant bénéfique à long terme
  • La prématurité, souvent associée à un développement global plus lent, y compris dans la sphère langagière
  • Des conditions socio-économiques défavorables, réduisant l’accès à des ressources éducatives ou à un suivi précoce

Comprendre ces mécanismes aide à choisir la bonne stratégie pour accompagner l’enfant dans ses progrès.

retard langage

Solutions et conseils pour aider un enfant avec un retard de langage

Consulter un professionnel de la santé

Devant le moindre doute, solliciter un professionnel offre la possibilité d’agir vite. Un pédiatre ou un orthophoniste peut dresser un bilan précis et suggérer les actions à mettre en place. Plus l’évaluation intervient tôt, plus il sera possible d’éviter que des difficultés mineures ne s’installent durablement.

Stimuler le langage à la maison

Au quotidien, chaque parent peut amplifier les occasions de parler. Discuter, même si l’enfant ne répond pas encore, décrire ce que vous faites ensemble, utiliser des phrases courtes mais complètes : autant de gestes simples et puissants. La lecture et les chansons, elles aussi, font des merveilles.

Quelques pistes concrètes pour encourager l’enfant à s’exprimer :

  • Proposer des livres illustrés pour l’inciter à nommer des objets ou des animaux
  • Reprendre ses phrases et les compléter, pour enrichir peu à peu son vocabulaire

Interventions spécialisées

Lorsque la situation le nécessite, une prise en charge spécifique peut s’avérer utile. L’orthophonie propose des séances ciblées pour stimuler la parole et la compréhension. Certains programmes de stimulation précoce offrent également des outils adaptés.

Environnements bilingues

Pour les enfants exposés à plusieurs langues, la cohérence de l’environnement est précieuse. Parler dans sa langue maternelle, sans chercher à tout mélanger, permet d’offrir un cadre linguistique solide et rassurant.

Utilisation de la technologie

Les applications éducatives peuvent compléter les efforts menés à la maison. Elles ne remplacent jamais les interactions humaines, mais parfois, un jeu sur tablette bien choisi vient soutenir la curiosité de l’enfant et l’incite à répéter, nommer, écouter.

Chaque pas compte, chaque mot prononcé tisse un peu plus la confiance. Soutenir un enfant dans son apprentissage du langage, c’est lui ouvrir la porte d’un monde à découvrir, un monde où chaque échange, chaque histoire partagée, trace peu à peu le chemin de sa voix.

Les plus lus